Révocation d'un fonctionnaire territoriale : voie et délai de recours contre l'arrêté de révocation en cas de remise en main propre.

Lorsque l'administration prend toute disposition pour notifier une décision à un agent public par une remise en mains propres par la voie hiérarchique et que l'intéressé refuse de recevoir la décision, la notification doit être regardée comme ayant été régulièrement effectuée, sans qu'il soit nécessaire de vérifier si le document qui devait être remis en mains propres comportait la mention des voies et délais de recours.


En l'espèce, un agent a refusé de recevoir l'arrêté le révoquant de ses fonctions et de signer le procès-verbal de notification. L'arrêté a été ultérieurement notifié par voie postale à l’agent, moins de 2 mois après la tentative de notification en mains propres, et donc avant que l'arrêté soit devenu définitif, avec l'indication que cet arrêté pouvait faire l'objet d'un recours devant le tribunal administratif dans un délai de 2 mois.

Commet une erreur de droit la cour qui rejette pour tardiveté les conclusions du requérant contre l'arrêté en s'abstenant de rechercher si la mention accompagnant la notification par voie postale avait pu l'induire en erreur sur le terme du délai, alors que celui-ci n'était pas encore expiré.

 

Source : La Vie Communale. - CE, 10 mai 2017, M. B., n° 396279.